Ma TV

Retrouve ma Tv ici avec des petits programmes recuperés sur le Net mis à jour du 27 aout 2010 FAST FORWARD OMAR - REDIFF - ZEMOUR PARLE DE L HOMOSEXUALITE 1 ZEMOUR PARLE DE L HOMOSEXUALITE 2 prevention 2006 K'naan Ft. Nancy Ajram - Waving Flag Sabah & Rola - Yana Yana / صباح و رولا - يانا يانا UNINVITED Najwa Karam - Khalini shoufak Nancy Ajram - Ah We Noss Nancy Ajram - Ana Yalli Bahebak L'homosexualité au Liban

vendredi 10 avril 2009

la banlieue... pas si GAY



Si l'on se réfère aux avancées récentes, le PACS, le coming-out de personnalités politiques et publiques, le lancement de la chaîne PINK TV, la discussion d'un projet de loi sur l'homophobie, on pourrait penser que notre société a considérablement évolué sur ce sujet ces dernières années.
Pourtant, un lieu est resté à l'écart de ces avancées sociales : la banlieue. Même si l'homophobie existe, à des degrés divers, dans tous les milieux, être homosexuel et vivre en cité, c'est risquer en permanence les insultes, les humiliations, voir les violences physiques : à milieu violent, rejet violent. La banlieue n'est, bien évidemment pas, le seul terrain d'expression de l'homophobie, c'est en revanche là que l'homophobie prend une forme extrême. Dans ces quartiers où règne le machisme et le culte de la virilité, alimenté par la culture hip-hop, prouver sa masculinité est une donnée fondamentale pour être accepté au sein du groupe qui vous protège.
Etre homo en banlieue, c'est aussi risquer de façon quasi-systématique le rejet de la part de la famille. Le poids de la religion et de la tradition rend inacceptable pour une famille l'homosexualité d'un de ses membres.
Pour LUNDI INVESTIGATION, Alexis Marant et Julien Bur ont enquêté dans les cités, ont rencontré des jeunes hommes qui y vivent ou y ont vécu pour montrer ce qu'est la vie des homosexuels en banlieue et démontrer que l'existence d'une mécanique homophobe est en progression dans les quartiers. Ils ont aussi traqué les relents homophobes jusqu'à l'Assemblée nationale ainsi que dans l'éducation nationale, où l'absence de sensibilisation des élèves sur cette discrimination reste encore incompréhensible.




Sur France ô, un reportage sur l'homosexualité en banlieue a été diffusé. Evry, Grigny, Aulnay... Que des villes que j'ai appris à connaître, des lycées, des CFA que j'ai fréquenté et des phrases, des injures, des attitudes, des explications à la mord-moi-le-pitt que j'ai entendues. Quel courage, il a fallu à ces 4 jeunes, Emir, Mikaël, Brahim et Julia, pour témoigner à visages découverts devant la caméra, le pire ne venant pas toujours de la bande qui prend racine au pied de la tour mais parfois d'une mère : « je suis peut-être fatigante, mais moi je ne me suis pas fait enculer.. »
Cette question de l'orientation sexuelle, je l'aborde toujours dans mes interventions et immanquablement, elle déclenche les mêmes réactions.- « c'est contre-nature. Dieu a fait les hommes pour aller avec les femmes. » Autrement dit, on a été conçu pour s'emboîter et surtout procréer. Point barre. Avec cet argument là, le débat est souvent stérile car la remise en cause de l'existence d'un Dieu tout-puissant et du Jardin d‘Eden, donc la genèse de l'humanité version couple hétéro, ça ne se fait pas.
« les pédés, c'est sale. Ils font honte à la cité, au groupe »...Aux autres mâles, quoi. Dans le reportage de Mario Morelli, le témoignage d'Emir est très touchant. Il vire au sublime quand il parle de sa liberté, de cette homosexualité qui lui a donné des ailes lui permettant de survoler le merdier et quand il décrit l'enfermement de tous ces machos, prisonniers de leur rôle de petite frappe hétéro, dépendant du regard du groupe.Quel courage, il leur a fallu mais en éteignant ma télé, je n'ai pu m'empêcher d'éprouver de la crainte pour leur intégrité physique. Je me souviens de ce lycée pro à Choisy le roi (94) où les apprentis voulaient me tabasser parce que je « défendais les pédés », peut être parce que j'en étais... Je les avais simplement invité à réfléchir sur cette question fondamentale :Choisissons-nous notre sexualité ?...

Aucun commentaire: