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vendredi 18 septembre 2009

Austerlitz ... au petit matin.
l'eau reflette la réalité, dans mes yeux il y de l'eau aussi...

la vie n'est pas si simple que ça...pour personne je pense aussi !
homo, pd, ratail, zamel...Gay,different, oui je suis different...
complementaire, surement...avec qui vais je faire mon équation...
où vais je trouver la solution.

jeudi 10 septembre 2009



La communauté homosexuelle dans les pays du monde arabe est une des minorités les plus opprimées. Les relations homosexuelles sont simplement interdites dans les pays qui appliquent la loi islamique. Ces pays ont développé un arsenal législatif à l’encontre des homosexuels, dont voici la démonstration.
- Certains Etats islamistes renforcent cette interdiction par la peine de mort : Iran, Mauritania, Arabie saoudite, Soudan, Yémen . Selon les interprétations de la Charia, les punitions envisagées pour les individus qui se rendent coupables de telles pratiques varient précisément selon les cas : pour un homme adulte : la mort, pour un mineur : 74 coups de fouet et pour une femme : 100 coups de fouet (au bout de trois récidives, la mort).
- En Malaisie, la peine maximale est 20 ans d’emprisonnement
- Dans les Emirats Arabe Unis, la peine est de 14 ans d’emprisonnement
- Au Bahraïn, une peine peut aller jusqu’à 10 ans au, assortie ou non de châtiments corporels.
- Le Bangladesh et la Libye : 5 à 7 ans
- Au Liban, les cours pénales continuent de juger des homosexuels en vertu de l’article 534 du code pénal de 1943 qui condamne "tout contact physique et union contre nature" à des peines jusqu’à un an d’emprisonnement.
- En Irak, la législation est encore plus stricte, des peines de prisons peuvent être prononcées.
- Le Pakistan punit de deux ans d’emprisonnement plus des coups de fouet.

Au final, dans notre « communauté homosexuelle » occidentale, on recherche le droit de vivre fièrement, normalement et porter les derniers vêtements à la mode tandis qu’en Orient des personnes demandent juste le droit de vivre...


On assiste depuis quelques années à des discriminations et des persécutions en direction des homosexuels au nom de l'Islam. Comment expliquer ce phénomène ?


Ces discriminations ont toujours existé. Ce qui est récent c'est leur médiatisation au-delà des frontières de ces pays. Il y a eu l'affaire des Egyptiens médiatisée par les autorités égyptiennes. On pourrait y trouver plusieurs explications, détourner l'œil de l'opinion publique de la crise économique, donner des gages aux mouvements islamistes particulièrement influents…


Quant au cas de l'Arabie Saoudite, on a toujours exécuté des gays dans ce pays sans que ça ne fasse le moindre bruit. C'est l'effet du 11 septembre, les accusations contre l'Arabie Saoudite de soutenir et de financer le terrorisme international, qui font qu'aujourd'hui on s'intéresse aux violations des droits de l'homme là-bas.


Ce phénomène touche-t-il d'autres pays comme le Maroc, la Tunisie, l'Algérie ?


La discrimination existe. D'ailleurs, l'homosexualité est illégale dans ces trois pays du Maghreb et passible d'une peine de prison ferme. Il y a régulièrement des arrestations, plutôt dans le milieu de la prostitution masculine. Ce sont souvent des cas individuels qui ne retiennent, hélas, pas l'attention.



L'Islam, comme toutes les autres religions, ne montre pas une grande tolérance à l'égard de l'homosexualité. Cela peut-il changer ?


L'Islam, comme les deux autres religions monothéistes, est une religion homophobe et le restera. Ce qui peut changer, c'est la façon de l'interpréter. Faut-il appliquer le Coran et la charia à la lettre ou pas ?

La majorité des pays musulmans n'appliquent pas la charia à la lettre, ce qui est plutôt bien. La véritable solution serait la séparation du domaine politique et du religieux : la laïcité.




Comment juger la situation ?


Il y a deux types de pays. Ceux qui contôlent complètement ce qui circule sur internet. Il s'agit des pays du Golfe qui bloquent l'accès à un certain nombre de sites notamment gays.

Pour le Maghreb, il n’y a pas de censure au Maroc et en Algérie. Par contre en Tunisie, l'accès à un certain nombre de sites est bloqué. C'est le cas de notre site par exemple.



  • L'HOMOSEXUALITÉ EST UN FAIT ARABE

Anthropologue et spécialiste de l’Islam, Malek Chebel a consacré plusieurs ouvrages au corps, à la sexualité et à l’homosexualité dans l’Islam. Il est, depuis des années, un des plus actifs partisans d’une interprétation du Coran qui tienne compte de l’évolution du monde.


Que dit l’Islam de l’homosexualité ?


L’Islam n’utilise pas le mot homosexuel mais parle de peuple impie, de Loth et de la dégénérescence. L’homosexualité est plutôt présentée par défaut. Dans le Coran, elle est considérée comme un mal dont il faut se prémunir. Cela tient en quelques lignes terribles.


Ce texte a manifestement pour objet la conservation de l’ordre. Il s’agit de préserver la forme familiale traditionnelle, de reconduire l’ordre ancien et de condamner toutes les autres activités transgressives, y compris les formes de matrimonialité non conventionnelles.


La charia (la loi) et le fiqh (ses principes d’application) condamnent-ils expressément l’homosexualité ?


L’homosexualité est un des interdits majeurs dès les VIIIème et IXème siècles. A Bagdad, au XIème siècle, la culture homosexuelle est très nette. Il existe alors un culte du mignon dans les élites. Celles-ci peuvent facilement se protéger du clergé et des sanctions judiciaires.


Aux Xème et XIIème siècles, on voit fleurir une culture pédérastique s’inspirant de celle de la Grèce antique et l’émergence d’une littérature sur le sujet. Des poèmes comparent les vertus des éphèbes et des courtisanes (1).


Après, on assiste, sur le plan général, à une dégradation de l’Islam, à une crispation des juristes théologiens vers un droit plus strict, plus réactionnaire.


Ce mouvement, qui se poursuit aujourd’hui, prétend revenir à une pureté originelle qui n’a jamais existé. Il conduit l’Islam à avoir une vision de lui-même intolérante envers les homosexuels (les autres de l’intérieur) comme envers les étrangers (les autres de l’extérieur).


Certains discours laissent entendre que l’homosexualité serait une importation de l’Occident et n’aurait rien à voir avec la culture arabe.


Depuis le début, l’homosexualité est un fait arabe. Certains veulent effectivement faire croire qu’il s’agit d’un mal venu d’ailleurs. Le mal, c’est toujours l’autre qui l’apporte. L’Occident s’est libéré de son complexe par rapport aux homosexuels. L’Occident s’affranchit de ses tabous.


Le monde arabe subit l’impact des images venues d’ailleurs, l’impact des innovations faites ailleurs, l’influence économique étrangère. Il subit l’influence de l’Occident qui se conçoit aussi comme exportateur de morale. Il ne lui reste plus qu’un pré carré à défendre : celui de la morale.


Comment expliquer l’attitude de l’Egypte à l’égard des homosexuels ?


Il y a très nettement une défense du territoire de la part du clergé égyptien. Une régression dans ce pays qui indique la mainmise de la pensée fondamentaliste sur les pouvoirs. Je pense qu’il s’agit d’un coup de sang contre un phénomène qui est très ancien et de plus en plus visible.


La situation diffère dans les pays du Maghreb. En Tunisie, il n’y a pas eu de persécutions. Au Maroc, les homosexuels se sont affranchis du regard des autres même si on ricane toujours à leur propos.


Même en Algérie, où l’on a toujours nié l’existence d’une homosexualité même latente, on voit des gens qui s’autorisent à être homosexuels sans avoir peur d’être lapidés.


La situation est très différente en Arabie Saoudite…


La localisation en Arabie Saoudite de Médine et de La Mecque, les deux lieux les plus sacrés de l’Islam, pousse le pays à s’assigner le rôle de premier défenseur de la morale la plus stricte.


Il y a une vraie concurrence de la gestion de la morale entre l’Arabie Saoudite, l’Iran et, avant l’intervention américaine, l’Afghanistan des talibans.


Aujourd’hui, deux tendances s’affrontent : l’une ultra conservatrice avec une application du Coran à la lettre, l’autre qui préconise une interprétation moderne du texte. Comment voir l’avenir ?


Ces deux tendances existent. Il y en a d’ailleurs une que j’incarne depuis longtemps, celle d’une nouvelle interprétation des textes, mais qui est encore minoritaire.


Aujourd’hui, il existe une diversification de l’accès à l’information, une mondialisation des échanges, un appétit des jeunes à vouloir avoir accès à la jouissance immédiate qui fait qu’à long terme les positions intransigeantes auront du mal à tenir.


On assiste, par ailleurs, à l’échec des islamistes en Algérie, à la chute de l’Afghanistan des Talibans. Au Soudan, montré en exemple il y a quelques années, l’étoile a pâli. Certains signes sont là mais il reste beaucoup de chemin à parcourir.